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cambouis la fillette
la femme et le noir
le corbeau
Démarche artistique :
Depuis ma sortie de l’École des Beaux-arts en 1993, il m’a semblé important, en tant que plasticien, d’être actif aussi bien dans la création que dans la médiation et la diffusion de l’art contemporain. Artiste graveur polymorphe et commissaire d’expositions d’arts plastiques, j’ai choisi la voie de l’art contemporain, en inscrivant ma démarche dans le domaine de la gravure. Je revendique cette pratique pour plusieurs raisons. L’estampe comme marge des pratiques plastiques. La première est celle qui édicte que l’estampe resterait en marge des pratiques plastiques dites majeures. Mais la marge est justement cet espace privilégié des possibles. Cette latitude lui permet d’être conjuguée aisément avec les autres domaines artistiques. C’est déjà l’une des premières techniques artistiques qui développe le concept de la transversalité. La gravure pourrait être la métaphore de la « cité » lorsqu’elle est imprimée, la marge qui la fait vivre devient « la périphérie » tandis que l’image produite devient « le centre historique Un art de la révélation L’estampe est par ailleurs un art de la révélation et de la surprise. L’image produite est le résultat d’un processus long d’élaboration. La création de la matrice est un véritable jeu de transformations, retrait,ajout, inversion, effet de miroir, négatif. La pensée occidentale qui fait que l’on convoque essentiellement le plein est déroutée, en gravure c’est le vide qui est acte créateur de l’œuvre. Conduit par ma pensée, l’action qui régit ma main est celle finalement de voir et dessiner par le vide. Cette action procède donc d’une composition par le vide.Ma pratique d’installation consiste à sélectionner la fabrication d’objets et à les organiser dans l’espace de la représentation. J’en suis venu à l’installation lorsque, dans mon parcours plastique, j’ai entrainé « le centre historique » vers la « périphérie de la marge », dans l’impression : il me fallait d’abord sortir du cadre puis aller jusqu’à quitter la marge elle-même, en découpant les matrices et en leur donnant la possibilité de vivre dans l’espace concret. Cette pratique induit une analyse objective des lieux, comprendre leur histoire, problématiser un concept lié au vécu d’un territoire. Il s’agit alors d’une immersion totale dans un espace. Tout peut prendre sens et provoquer chez le visiteur des connections avec son vécu, sa culture, son imaginaire et ses savoirs. Je ne suis là que comme un catalyseur du monde qui m’entoure. Marc Brunier-Mestas
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