Melotto Veronique Rouages Sculpture en papier journal tisse 190x105x9 scaled
Melotto Veronique Parure Sculpture en papier journal tisse 192x128x7 scaled
Melotto Veronique Arabesque Sculpture en Papier journal tisse 140x72x8 scaled
Melotto Veronique Introspection Sculpture en Papier journal tisse 220x135x37 scaled
DĂ©marche artistique :
Je tisse.
Je tisse depuis toujours, depuis lâĂąge de 13 ans.
Par nĂ©cessitĂ© de contact avec les fibres, pour crĂ©er des formes, par besoin, pour mâextĂ©rioriser.
Câest mon univers de femme, dâartiste, mon lieu intime, mon refuge.
Lorsque je suis sur le mĂ©tier, je suis hors du temps. Je suis dans lâici et le maintenant.
Alors quâĂ travers le monde, tout nâest quâaccĂ©lĂ©ration, je tisse lentement, au rythme de mon intĂ©rioritĂ©.
Pourquoi le papier journal?
Câest Ă lâĂ©cole des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand, en 1986, aprĂšs une formation en tapisserie Ă lâĂ©cole dâAubusson, que j’ai effectuĂ© de nombreuses expĂ©rimentations afin de trouver un matĂ©riau diffĂ©rent de la laine pour m’exprimer en volume. DĂšs le premier tissage, j’ai ressenti une grande affinitĂ© avec le papier journal. Jâaime le graphisme des polices de caractĂšres dĂ©structurĂ©es et les tonalitĂ©s infinies des gris typographiques qui contrastent avec le papier journal blanc. L’Ă©criture, trace porteuse de sens laissĂ©e par l’homme, s’expose ici comme une poĂ©sie impossible Ă lire. Jâaime son accroche Ă la lumiĂšre et sa patine qui Ă©volue avec le temps. Je mĂ©tamorphose, recycle et pĂ©rennise ce vecteur dâinformations dĂ©positaire dâune mĂ©moire collective. Sous mes doigts, il vĂ©hicule un tout autre discours qui, perdant en intelligibilitĂ©, fait entrer le spectateur dans un autre univers. Les caractĂšres dâimprimerie, les lignes, les mots disparaissent, et, Ă la place, naissent des traces, des signes sâinscrivant dans une seconde vie, plus poĂ©tique, plus onirique.
Mon expression..
La sculpture me permet de mettre en forme mes ressentis, mes intuitions. Lorsqu’une forme textile naĂźt, je perds une peau. Mes sculptures sont mes secondes peaux qui me protĂšgent de la banalitĂ©, une mue permanente et heureusement toujours inachevĂ©eâŠ
Elles ont faites de dualitĂ©s entre rigiditĂ© et souplesse, tension et flottement, prĂ©sence et absence, plein et vide, ligne droite et courbe, noir et blanc, ombre et lumiĂšre⊠qui sâaffrontent, puis sâĂ©quilibrent. Elles Ă©voquent mon paysage intĂ©rieur, la mĂ©moire, le temps, la protection. Elles sont des lieux Ă explorer, Ă vivre, des Archi-textures propices Ă la libertĂ©, Ă la contemplation et Ă la rĂȘverie car lâaspect essentiel de lâart est de matĂ©rialiser un intervalle abstrait vital oĂč lâautre peut se reconnaĂźtre, se cacher, sâarracher Ă la rĂ©alitĂ© et se reposer de la violence du monde.Â
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