THOMY William

Dans mes créations, je cherche à intégrer mon rapport actuel au monde dans un univers fantastique et mythologique, peuplé de reliques perdues dans un foisonnement de textures, de végétation sauvage et de couleurs.

Les figures que je représente sont des fusions, des êtres à demi statufiés, qui se retrouvent littéralement enfermés dans un entre-deux inconfortable, un immobilisme partiel. Cette peur de l’inaction est un sentiment que beaucoup de gens de mon âge ressentent face à l’anxiété sociale et climatique. Mais dans le même temps, je cherche dans ces figures une forme de sérénité. Une pause méditative forcée par cette “pétrification”. Éloge du temps long et refus de l’apathie se retrouvent alors à cohabiter étrangement.

Cette recherche se retrouve aussi dans mon processus de création. Pour moi la peinture, en particulier l’huile, est un moyen personnel d’échapper à l’injonction de productivisme omniprésente dans notre vie professionnelle comme personnelle. La création sur le long terme, la patience que m’impose cette gestation, assainissent mon rapport au temps et au travail.