Fontfrède Pierre-Jean

L’appareil photo n’a qu’un œil, il ne voit pas le monde de la même manière que les humains et il ne peut donc pas le représenter tel quel. Depuis que je fais de la photographie j’ai souvent présenté la réalité en la transformant de manière structurelle ou formelle : panoramas, couleur infrarouge, décomposition, assemblages, déformations… en 1985 je créais une série de panoramas noir et blanc où des lieux et bâtiments étaient décomposés en 12 photos puis recomposés en chambre noire (« Je vais mal, merci, et vous ? ») et en 2019 je reprenais ce procédé avec la série « Fenêtres » exposée aux Arts en Balade en 2020. Du premier jour du printemps 2021 au dernier jour de l’hiver 2022 j’ai photographié au format carré mon environnement quotidien pour témoigner du changement intervenu l’année précédente et proposer une nouvelle vision du monde, c’est l’exposition « Alter mundi ».